Publié le 16 Septembre 2016
Réalisé pour la cour de l’école des Beaux-arts, L’Arbre horizontal est né d’une intuition : la présence ancienne d’un arbre dans cette cour. J’ai réfléchi à une combinaison plastique possible entre la ligne, le point, la cartographie (je me suis procuré le plan arboré de la ville) et le fantôme de ce fameux arbre, un platane, dont l’existence m’a été confirmée.
Entre arte povera et land art, cette installation est réalisée avec trois matériaux : le broyat d’arbre, l’écorce de platane et la meulière. Le broyat, issu du vivant, rappelle l’horizon géologique constitué d’humus dans lequel les arbres sont plantés, ici recouvert par du minéral. La meulière, pierre locale visible sur certains bâtiments de l’école et des écorces récoltées sur les troncs des platanes d’alignement des avenues de la ville. La forme coudée évoque l’avenue de Paris, colonne vertébrale de Versailles.
L’association pierres et écorces, ces dernières positionnées verticalement en forme de flèches rappelant que l’arbre n’a de cesse de conquérir l’espace, se situe sur l’emplacement de la souche du platane disparu. Cette composition, associée au broyat, convoque les troncs et les houppiers des arbres de la ville.